magazine-Juin 2025-fr

Magazine de l ’ Union Des Banques Arabes 38 Entrevue investissements prioritaires. Les synergies prioritaires me semblent devoir aller vers les investissements durables et les investissements d’avenir. Je pense notamment aux infrastructures, à l’assainissement, aux investissements dans le domaine crucial de l’eau. Evidemment, les investissements en matière d’énergie et dans l’industrie sont également prioritaires. Dans un contexte de baisse attendue de l’aide publique au développement de certains grands bailleurs comme les Etats-Unis, mais aussi de trajectoires d’endettement devenues contraignantes dans plusieurs pays, le secteur privé est appelé à prendre une place plus importante dans le financement et la mise en œuvre du développement. C’est là toute la pertinence de l’action de Proparco, la filiale de l’AFD dédiée au financement du secteur privé, qui cherche à mobiliser davantage de financements, notamment innovants, en faveur des secteurs privés du Proche-Orient, y compris dans le cas de partenariats-public-privé. Les banques françaises devraient être également prêtes à s’impliquer davantage, à condition que les pays du Proche-Orient modernisent leur cadre de régulation financière (notamment au regard des exigences de conformité du GAFI). 4. La résilience climatique, la finance verte et l’innovation sont désormais au cœur des agendas internationaux. Comment voyez-vous la contribution potentielle des institutions financières françaises à l’agenda climatique dans les pays du Proche-Orient? Il s’agit en effet d’une priorité internationale et la France continue de se mobiliser en ce sens. Les institutions françaises, que ce soient des banques ou des gestionnaires d’actifs, intègrent dorénavant des critères stricts d’ESG dans leur politique d’investissement. Les investissements se centrent de plus en plus sur des projets visant à la neutralité carbone ou contribuant à l’atténuation du changement climatique. En matière d’atténuation au changement climatique, la transition énergétique constitue en réalité une opportunité pour les pays du Proche- Orient, de diversifier leurs modèles économiques pour certains et de réduire leur dépendance aux importations d’hydrocarbures pour les autres. En outre, miser sur les énergies renouvelables et les interconnexions électriques est une opportunité de renforcer des systèmes énergétiques domestiques aujourd’hui défaillants dans certains pays comme le Liban ou la Syrie. La production d’énergie renouvelable est tout à fait propice à la

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