magazine-Juin 2025-fr
11 Magazine de l ’ Union Des Banques Arabes Etudes et paroles d’experts risques adapté aux besoins du développement en Afrique et surtout avec des critères plus souples et des conditions moins contraignantes. 4. Le partenariat Algérie–UE : un pont stratégique de coopération durable à valoriser Dans cette perspective continentale, l’Algérie et l’Union européenne construisent un partenariat stratégique en pleine mutation, qui peut servir de modèle pilote pour les futurs partenariats UA–UE. Au-delà de la modernisation de l’accord d’association, le projet Sustainable Investment Partnership (SIP), lancé en 2023, incarne une nouvelle méthode de coopération structurée, ciblée et orientée résultats. Porté par la Délégation de l’UE, le Ministère algérien des Affaires étrangères, l’Agence de promotion de l’investissement (AAPI) et mis en œuvre par le cabinet GINGER-SOFRECO, le projet SIP vise à renforcer l’attractivité de l’Algérie pour les investissements durables en favorisant un dialogue stratégique et en structurant des projets à haute valeur ajoutée. Ses réalisations majeures : - La création d’un groupe d’experts UE– Algérie pour analyser les conditions d’investissement, les chaînes de valeur, les secteurs prioritaires et les instruments de financement. - L’organisation de missions de promotion dans 14 pays européens, permettant de connecter investisseurs européens et écosystèmes algériens. - L’identification de filières stratégiques telles que l’hydrogène vert, les énergies renouvelables, l’agro- industrie, la pharmacie, le numérique et l’électronique. - L’intégration de la logique des chaînes de valeur régionales, alignée sur la stratégie du Net Zero Industry Act européen. Cette approche, fondée sur la co- construction, la transparence et le partenariat public-privé, peut être élargie à d'autres pays africains pour bâtir des coopérations tripartites (UA–UE–pays partenaires) autour de projets transformateurs et intégrés. L’Algérie, de par sa position géostratégique et son expérience dans cette coopération avancée, pourrait jouer le rôle de hub régional pour les partenariats UA–UE, dans une logique de codéveloppement ancrée dans la souveraineté économique. 5. Conclusion : Pour un nouvel agenda économique UA–UE L’heure est venue de dépasser les logiques classiques de partenariat entre l’Union africaine et l’Union européenne. Le contexte mondial actuel – marqué par la multipolarité, l’urgence climatique, les ruptures technologiques et la pression démographique – exige une refondation profonde de la relation entre les deux continents. Un nouvel agenda doit être structuré autour de trois piliers fondamentaux : 1.L’investissement durable, comme moteur de l’industrialisation, de l’emploi et de la transformation des économies africaines, en mettant l’accent sur les chaînes de valeur régionales, l’industrialisation verte
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