Revue UBA 6eme Dedition 2024
Magazine de l ’ Union Des Banques Arabes 40 Articles des économies en crise, leur permettant ainsi de retrouver leur élan et de séduire de nouveaux investisseurs ? La priorité absolue réside dans la mise en avant des atouts économiques uniques que ces pays continuent de posséder, malgré des niveaux élevés d’incertitude et d’instabilité. Cela doit s’accompagner d’un message fort et explicite, témoignant de la détermination politique à garantir, soutenir et protéger les nouveaux investissements. Un engagement clair et crédible dans ce sens est essentiel pour restaurer la confiance et stimuler un retour des capitaux. Par exemple, le Liban dispose d’un secteur financier historiquement robuste et d’une main- d’œuvre hautement qualifiée. En se positionnant comme un hub régional pour des industries stratégiques telles que la technologie, l’éducation et la santé, où l’expertise est primordiale, le Liban pourrait attirer des investisseurs à la recherche de ressources humaines de qualité, tout en maîtrisant les coûts. De son côté, la Jordanie peut capitaliser sur sa stabilité et sa position géographique stratégique, en se présentant comme une plateforme idéale pour les investisseurs souhaitant accéder aux marchés voisins, notamment ceux des États du Golfe et de l’Irak. Par ailleurs, les pays peuvent accélérer l’attraction des investissements en offrant, pendant une période limitée, des avantages spécifiques tels que des exonérations fiscales au sein de zones économiques spéciales dédiées à des secteurs à forte valeur ajoutée et en pleine expansion mondiale. De plus, les petits États peuvent jouer un rôle complémentaire aux initiatives des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), créant ainsi des synergies stratégiques pour maximiser les opportunités régionales et attirer des capitaux étrangers. La mise en œuvre de cette stratégie repose essentiellement sur lacréationd’unenvironnement propice aux affaires et l’établissement de partenariats solides avec des acteurs nationaux et internationaux, en particulier issus du secteur privé. Les pays confrontés à une forte incertitude doivent répondre aux préoccupations des investisseurs concernant la stabilité du cadre réglementaire et l’efficacité des mécanismes d’application des lois, notamment en matière de droits de propriété. Le renforcement de la protection des investisseurs, accompagné de réformes judiciaires approfondies, est essentiel pour inspirer confiance et garantir que les investissements sont sécurisés et protégés à long terme. De plus, les pays se classant faiblement dans certains indicateurs internationaux devraient placer la transparence des dépenses publiques et les initiatives de lutte contre la corruption au cœur de leurs priorités. Ces mesures sont essentielles pour attirer des investisseurs soucieux de la gouvernance et de la responsabilité. L’application stricte des lois en vigueur démontre un engagement concret en faveur de la bonne gouvernance, un élément clé pour garantir des investissements de qualité. Par ailleurs, au-delà des réformes réglementaires et de l’amélioration de l’environnement des affaires, l’investissement dans les infrastructures, qu’elles soient physiques ou numériques, doit être envisagé comme un catalyseur d’attractivité économique. Le développement d’un partenariat solide et transparent avec le secteur privé dans ce domaine pourrait répondre efficacement à la demande croissante de services d’infrastructure, tout en attirant des entreprises intéressées par la région et en stimulant la création d’emplois. En outre, des infrastructures physiques renforcées, notamment dans les secteurs du transport et de la logistique, pourraient faciliter le commerce, réduire les coûts opérationnels et inciter les
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