Revue UBA 6eme Dedition 2024
Magazine de l ’ Union Des Banques Arabes 34 Entrevue collecte de données pour la finance islamique (y compris la finance sociale islamique) demeurent limitées, et l’extension des sources de données permettrait d’exploiter pleinement ce potentiel. - Le manque de standardisation des produits de FI à travers les juridictions. Les organismes internationaux de normalisation au sein de l’industrie de la FI, tels que l’AAOIFI et l’IFSB, pourraient développer des normes uniformes pour l’émission et l’utilisation de produits tels que les sukuk, les sukuk verts et les sukuk de durabilité. Avec une demande forte et croissante, un cadre harmonisé permettrait de simplifier le financement via les sukuk pour les investissements dans les domaines de l’environnement, du climat et de l’eau. 3.La Conférence bancaire arabe de l’UBA , qui s’est tenue à Doha, a mis l’accent sur le développement durable et le rôle des banques. Compte tenu de votre expertise, comment envisagez-vous l’évolution de l’intégration du financement climatique et de la durabilité environnementale dans le secteur bancaire arabe, notamment à la lumière des discussions prévues pour la session sur le «Financement climatique et la durabilité environnementale» ? Quels résultats clés espérez-vous voir émerger de cette conférence ? • Il est très encourageant de constater un intérêt croissant pour le financement climatique et la durabilité environnementale, impulsé à la fois par des cadres réglementaires et une demande croissante du marché dans la région MENA. Avec deux COP tenues dans la région, l’attention portée à la durabilité s’est considérablement renforcée. Ces dernières années, la région a vu l’introduction de diverses directives ESG, de nouveaux indicateurs, et des exigences de divulgation. Par exemple, aux Émirats arabes unis, la déclaration ESG est désormais obligatoire pour les entreprises cotées, imposée par l’Autorité des valeurs mobilières et des matières premières (SCA). • Il est essentiel de poursuivre les efforts visant à aligner les flux financiers sur les objectifs climatiques, afin que les fonds actuellement en circulation renforcent la résilience au lieu d’aggraver les risques existants. Cela nécessite notamment une ambition accrue en matière de divulgation des risques climatiques. Le manque de standardisation dans l’évaluation et la déclaration des risques climatiques, y compris ceux liés à l’eau, peut représenter un obstacle majeur pour intégrer cette information dans les décisions d’investissement et de prêt. • Les discussions devront également porter sur la mobilisation de financements supplémentaires pour les initiatives d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. L’ampleur du déficit de financement pour les investissements climatiques est telle qu’il ne pourra être comblé qu’avec le concours de divers acteurs, publics et privés. Les financements officiels au développement, ainsi que les financements publics internationaux, devront jouer un rôle central pour soutenir des actions climatiques menées et portées par les économies émergentes et en développement (EMDE). Bien que les ressources domestiques demeurent une source cruciale d’investissement dans les EMDE, les financements externes, tant publics que privés, sont également indispensables. En particulier, il sera essentiel de diriger les financements publics de développement climatique pour attirer des investissements commerciauxet surmonter lesnombreuxobstacles, tels que les longues phases de planification et de construction des projets bas carbone.
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