REVUE UAB Magazine September 2024

Magazine de l ’ Union Des Banques Arabes 36 Dossiers Spéciaux respectent les efforts internationaux pour protéger l’environnement et préserver le climat, bien que leurs contributions restent modestes par rapport à leurs milliards de profits. Cela représente une petite part de ce qu’elles pourraient réellement accomplir en termes d’efforts significatifs. Malgré ces efforts, les banques continuent de financer le secteur du pétrole et du gaz dans le monde, mais la contribution des banques françaises, notamment les quatre grandes banques comme BPCE, Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas, a diminué de 10 milliards d’euros en 2023 par rapport à 2022, pour atteindre 40 milliards, selon le rapport. Cette baisse représente 6 % du financement mondial, bien en dessous de leur part habituelle sur le marché. Globalement, les 60 plus grandes banques mondiales ont prêté ou facilité des financements à hauteur de 706 milliards de dollars (en baisse de 10 %) pour des projets liés aux combustibles fossiles. Parmi ces banques, on trouve des géants tels que JP Morgan, avec un financement de 41 milliards de dollars pour le secteur pétrolier et gazier en 2023, Mizuho avec 37 milliards de dollars, et Bank of America avec 34 milliards de dollars. En Europe, la banque britannique Barclays arrive en tête des financeurs de ce secteur polluant, avec 24 milliards de dollars, suivie par BNP Paribas, avec 12,2 milliards, puis Crédit Agricole, avec 11,7 milliards, et Société Générale avec 8,7 milliards. Depuis les accordsdeParisde2015sur le climat, visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, les banques ont accordé des prêts de 7 000 milliards de dollars pour financer des projets dans le secteur des combustibles fossiles. Depuis 2021, l’Agence internationale de l’énergie a indiqué qu’aucun nouveau projet de pétrole, de gaz ou de charbon ne devrait être lancé si l’objectif est d’atteindre zéro émission d’ici 2050, conformément aux accords de Paris. LesONGquidéfendentlesdroitsenvironnementaux et la protection du climat utilisent les conclusions de l’Agence internationale de l’énergie pour inciter les banques à cesser de financer le secteur le plus polluant de l’environnement. En réponse, BNP Paribas a fixé un objectif ambitieux : réduire de 70 % son financement du secteur pétrolier, gazier et charbonnier d’ici 2030, tout en augmentant son soutien aux projets énergétiques à faible émission de carbone à hauteur de 90 %. Cela signifie que pour chaque euro investi dans les combustibles fossiles, 11 euros seront investis dans les énergies renouvelables, une initiative saluée par les ONG, bien qu’elles restent partiellement sceptiques quant aux intentions réelles des banques dans cette direction. Mazen Hammoud Analyste Économique / Paris

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