REVUE UAB Magazine September 2024
Magazine de l ’ Union Des Banques Arabes 34 Dossiers Spéciaux Depuis 2020, la BCE s’est engagée dans une vaste entreprise visant à évaluer l’impact des risques climatiques sur les portefeuilles financiers des banques privées européennes. Les grandes banques européennes sont ainsi confrontées à un examen rigoureux pour déterminer si elles intègrent les risques climatiques dans la gestion de leurs actifs financiers. Cette question a d’ailleurs été soulevée lors des assemblées générales annuelles des grandes entreprises du CAC 40 à Paris en avril dernier, une préoccupation centrale dans le paysage financier actuel. Les banques jouent un rôle clé dans le financement des activités économiques, y compris celles des entreprises qui cherchent à adopter des modèles respectueux de l’environnement. Cependant, la capacité à mesurer ces enjeux constitue le principal défi. Pour accompagner les entreprises souhaitant évoluer vers un modèle plus vert, l’Union européenne pousse dans plusieurs directions, notamment en évaluant la part des actifs bancaires actuels et futurs alignés avec les objectifs de protection du climat. Cela inclut la mesure des investissements dans les énergies fortement carbonées, telles que le pétrole et le charbon, ainsi que dans les énergies renouvelables. Dans ce contexte, une étude menée par le cabinet mondial de conseil en comptabilité et audit KPMG, dont un siège important se trouve à Paris, publiée en mai dernier, a révélé que la méthode de calcul actuellement adoptée par l’Autorité bancaire européenne pour mesurer les efforts des banques en faveur du climat nécessite une révision. Selon KPMG, la méthode actuelle ne reflète pas fidèlement les actifs bancaires investis dans des projets visant à préserver le climat, notamment dans les domaines de l’énergie solaire ou éolienne.
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